Témoignage des étudiants

Comprendre les références qui se nichent dans une œuvre c’est pouvoir mesurer la qualité de cette œuvre mieux que celui qui la découvrira sans en cerner tous les aspects. Il ne s’agit pas de dire que connaître des références est obligatoire pour aborder une œuvre, mais seulement de préciser que ces références, lorsqu’elles sont maîtrisées, permettent une lecture bien plus approfondie. En somme ce n’est pas une nécessité mais un idéal. Et quelle référence commune trouvons-nous bien souvent à des œuvres d’époques, d’auteurs, de thèmes et de supports différents ? La Bible. Texte fondateur, aussi fondateur que l’est L’Odyssée, la Bible a nourri la littérature, mais aussi la peinture et le cinéma, et tous les arts porteurs de sens et de propos. Ainsi il est utile de connaître la Bible pour aborder de nombreuses œuvres.

Mais à notre époque les récits bibliques ne sont plus aussi lus qu’auparavant, beaucoup ne cherchent plus à connaître ce qui est considéré comme « le Livre des livres ».
C’est donc dans le but d’éveiller la curiosité des littéraires sur l’importance de la Bible dans les arts que nous avons travaillé sur cet ouvrage. L’année dernière les élèves de Lettres ont occupé leurs deux semestres à la mise en forme et à l’édition d’un ouvrage sur les influences littéraires de l’Ancien Testament. Cette année nous poursuivons cette même idée en menant un projet similaire sur le Nouveau Testament. L’organisation est restée pour nous la même que celle des camarades qui nous ont précédé.

En premier lieu, nous devions choisir un épisode biblique parmi plusieurs épisodes du Nouveau Testament présentés dans une liste, mais nous étions aussi libres de choisir un épisode ou un thème absent de cette liste. Une fois l’épisode choisi, il nous a fallu l’étudier de façon autonome, seuls ou en groupe, effectuer des recherches de façon à le connaître assez pour pouvoir en parler et présenter en accompagnement des prolongements littéraires, picturaux ou même cinématographiques. L’essentiel du travail se trouvait dans ces premières études. Ensuite nous devions monter un dossier rassemblant toutes nos recherches et tous nos documents dans une mise en page digne d’un ouvrage publiable. Les dossiers s’agençaient ainsi : nous devions présenter notre passage du Nouveau Testament et l’introduire par un texte qui le présenterait et expliquerait son importance. Il fallait que le lecteur qui n’aurait jamais ouvert la Bible ne soit pas perdu et qu’il en apprenne beaucoup en peu de lignes. Il fallait ensuite faire de même avec tous les prolongements littéraires et artistiques. Tout cela devait être évidemment accompagné d’annotations de bas de pages, qui pouvaient être soit le fruit de nos recherches soit des informations empruntées à des ouvrages divers sur la Bible ou à des Bibles d’éditions différentes.

La dernière de nos tâches consistait à rassembler en un seul ouvrage les dossiers sélectionnés, en répondant à des critères éditoriaux rigoureux : mise en page homogène, correction détaillée, feuille de style de référence etc. L’ensemble du projet, qui concernait deux enseignements différents (Littérature et TICE), nous obligeait à avoir deux approches distinctes : une approche de contenu et une approche de forme, mais elles ne s’opposaient en rien et c’est en les mariant que nous donnions naissance à ce livre. Tous les élèves, qui comme moi, s’intéressent aux métiers de l’édition ont pu apprendre les bases de la mise en page de textes imprimés et ont eu la chance, avec ce projet, de faire un travail semblable à ceux menés dans les maisons d’édition.

Et pour tous les élèves curieux d’en apprendre sur la Bible, ce fut une chance de mener ce projet à terme et d’acquérir des connaissances que tout littéraire devrait avoir. Ce fut donc dans son ensemble un projet passionnant, enrichissant, idéal pour démarrer des études de Lettres.

Sébastien FASSETTA


Université Lumière LYON 2
Faculté LESLA
Département des Lettres

Édition informatisée des textes littéraires
Année Universitaire 2012 / 2013